Mon travail: maman

Publié le par Mamaurèle

Depuis déjà un certain temps, ma décision est prise: j'arrête de travailler pour m'occuper de mes enfants.

Cette décision s'est étalée... sur plusieurs années. Le temps de la murir, de me l'approprier, de l'accepter, de l'expliquer à mon entourage.

Ce choix m'emplit de joie. Je me sens vivante de pouvoir vivre selon mes aspirations les plus profondes. Selon mes valeurs.

Je ressens une pression sociale très forte à l'encontre de cette décision. "Et ta retraite? Tu n'as pas fait tant d'années d'études pour rien! Et si vous voulez acheter un maison? Tu ne vas tout de meme pas dépendre financièrement d'un homme? Et que feras-tu, une fois que tes enfants iront à l'école? "

Je n'ai pas de reponse à toutes ces questions. Je sens au fond de moi-même que mes enfants ont besoin de moi maintenant, quand ils sont très jeunes. Apres c'est trop tard. On a manqué quelque chose. La prime enfance s'est deja enfuie. Je sens que j'aurai bien le temps plus tard de reflechir à ce que je ferai pour "mes vieux os".

Je prefere **dépenser moins pour vivre mieux** (j'aime cette formule!)... Acheter des jeux et des vetements d'occasion dans des vides greniers, rester locataire, rouler à velo... ne pas avoir un mode de consommation qui nous oblige à avoir deux salaires.

Pour mon chéri, l'important est que je sois épanouie. Précieux amour. Il me rassure. Quel soulagement quand il m'a dit que le fait que j'arrete de travailler soit viable à long terme. Je l'ai ecrit noir sur blanc dans mon cahier. Je n'osais pas me dire que je voulais arreter de travailler pendant une longue période. Maintenant je le fais et ca me fais chaud au coeur. 

Les derniers mois de travail me semblent de plus en plus lourds. Je m'ennuie. Ce travail me semble si futile, si dénué d'importance. (eh oui, la recherche, c'est tout de meme bien abstrait et bien déconnecté du monde... meme en ecologie...) J'aurai tant de choses plus importantes, à mes yeux, à faire de mon temps.

 

Je ne voulais pas reprendre le travail à l'issu de mon congé parental qui a suivi la naissance de mon petit garcon. Mais je m'etais engagée moralement et j'ai voulu respecter cet engagement, meme si cela me coutait beaucoup. C'était donc parti pour une année de CDD, en télétravail. Retravailler pendant cette année m'a permis de me conforter dans l'idée de ne pas continuer ensuite. Je n'ai jamais eu de déclic: "en fait travailler me manque trop, j'en ai besoin, il faut vraiment que je continue à avoir une activité professionnelle !" Non, je n'ai jamais ressenti de telles choses. PLutot "je prefererais tant jouer aux Duplo avec mon bonhomme..." Une des choses les plus dures et de devoir dire à mes enfants "Non, je ne peux pas m'occuper de vous, je dois travailler. Vous allez devoir vous occuper tous seuls cet apres-midi". Je me deteste quand je dis ca.

 

La liste des activités que j'ai hate d'avoir le temps de faire est bien longue:

- prendre des cours de dessin

- m'engager dans l'association de parents de l'école de ma fille

- m'engager dans des associations autour de l'allaitement, la maternité

- m'investir dans mon reseau de mamans

- faire de la couture

- participer à la vie de la classe de ma fille

 

 

et tout ca sans compter tout ce que j'ai hate de faire avec mes enfants:

- faire de la peinture, de la pate à sel avec ma grande

- aller à la bibliotheque avec les enfants

- prendre le temps de ne rien faire

- dormir... pour mieux accueillir les sentiments et les besoins de mes enfants...

 

J'ai hate de me sentir etre une maman à la maison...

Publié dans Connaissance de soi

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